Des esclaves chrétiens devenus musulmans...
Le mot ‘Elj (علج) vient du mot turc Uluç (Uluj en arabe) qui signifie : converti (à l'islam). Il s'agissait des chrétiens ravis par les corsaires ottomans et qui décidaient de se convertir à l'islam. Ce fut le cas du corsaire Elj Ali Bacha ou Uluç Ali Paşa.
En tunisien, un 'Elj désigne aussi un homme fort ou un homme peureux selon les régions.
En tunisien, un 'Elj désigne aussi un homme fort ou un homme peureux selon les régions.
Le mot 'Eljiya (علجية) possède la même étymologie. C'est le féminin de 'Elj. Il s'agit des odalisques, les femmes chrétiennes ravies et qui agrémentaient les harems des notables et des nobles de l'empire ottoman. En tunisien, ce terme désigne aussi une belle femme.
A Tunis, il y a une porte qui s'appelle Bèb el 'Allouj (باب العلوج), la porte des convertis. Selon Wassim Salah, « Au 14ème siècle, suite à l'ordre d'un souverain hafside d'installer sa famille maternelle d'origine chrétienne (sa mère étant d'origine chrétienne), "Bab Errhiba" fut nommé "Bab 'allouj". »
Enfin, les souabè' 'eljiya (صوابع علجية) ou doigts d'odalisque sont des pâtisseries tunisiennes à base de pâte farcie aux amandes.
Parmi les grandes figures tunisiennes qui sont des ‘Aloujs, nous pouvons citer : Kheireddine Bacha (Circassien né dans la tribu des Abkhazes, dans le nord-ouest du Caucase), Mustapha Khaznadar (Giorgios Kalkias Stravelakis ravi en 1817 sur l'île de Chios), le général Hussein (Circassien), etc.
Le Président de la République actuel, Bèji Caïd Essebsi est lui-même l’arrière-petit-fils du ‘Elij Ismaïl Caïd Essebsi, d'origine sarde.
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